Notre santé dépend d’une foule de facteurs dont les effets s’additionnent les uns aux autres. Stress, niveau de vie, éducation, relations sociales, environnement, travail, bagage génétique… tout ceci – et bien d’autres choses - influence notre état de santé.
On appelle ces facteurs « déterminants de la santé ». S’ils sont favorables, nos chances d’être en bonne santé seront élevées. S’ils sont défavorables, ils seront « les causes des causes de la maladie ».
Entre la conception et l’âge de 8 ans, le développement physique, émotif, relationnel et intellectuel d’un enfant le marque pour la vie. Une fois les besoins alimentaires et physiques comblés, c’est principalement l’environnement humain d’un enfant qui détermine quelles possibilités lui seront accessibles dans la vie. Durant les deux premières années de la vie, le cerveau est littéralement « sculpté » par l’environnement relationnel. Par exemple, si on ne lui parle pratiquement jamais, un enfant ne développera pas les connexions neuronales lui permettant d’apprendre facilement à parler. Il ne pourra jamais rattraper ce retard.
Les enfants les plus vulnérables sont évidemment ceux dont les parents ont le moins de ressources matérielles et sociales. C’est pourquoi les politiques visant le développement des enfants doivent rejoindre prioritairement les milieux défavorisés. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi. Imaginez simplement la différence entre un enfant entouré de parents aimants et qui a le choix de tous les sports, de tous les livres et de tous les divertissements et un autre dont les parents sont le plus souvent absents et qui n’a même pas de souliers à se mettre aux pieds.
Vous ne pouvez rien faire pour vous-même, mais vous pouvez prendre soin des enfants autour de vous et soutenir les mesures destinées à la petite enfance.
Adopter des politiques pour s’assurer que les enfants des milieux les plus vulnérables ont accès à des environnements qui leur permettent de se développer harmonieusement. Par exemple, services de garde, congés de maternité payés, identification rapide des enfants ayant des problèmes d’apprentissage, etc.
De tous les déterminants de la santé, les habitudes de vie sont l’élément que nous contrôlons le plus, car elles demandent nécessairement notre participation active.
Quand on fait référence aux habitudes de vie, on mentionne généralement en premier lieu l’alimentation, l’activité physique et la gestion du stress, car ce sont des éléments universels. Le tabagisme est évidemment du lot comme habitude à proscrire à cause de son influence incontestable sur les maladies pulmonaires. Les fumeurs meurent, en moyenne, de 5 à 10 années plus tôt que les non-fumeurs.
Mais il faut aussi ajouter aux habitudes de vie les comportements à risque : conduite automobile à vitesse élevée, abus d’alcool et de drogues, relations sexuelles non protégées avec de multiples partenaires, etc.
Contrairement à ce que l’on peut croire, les habitudes de vie sont largement influencées par les milieux socioéconomiques et les environnements physiques dans lesquels les gens vivent, travaillent, apprennent et se divertissent. Par exemple, les supermarchés des quartiers défavorisés sont généralement moins bien garnis en fruits et légumes, et ceux-ci y sont plus chers que dans les quartiers aisés. Les parcs et installations sportives sont aussi plus rares dans ces quartiers. Les rues y sont généralement moins agréables pour la marche, etc.
De toutes les habitudes de vie, l’activité physique est probablement ce qui est le plus important. Bougez. Évitez les aliments gras et privilégiez les aliments complets ainsi que les fruits et légumes. Ne fumez pas.
Combattre le tabagisme par des législations visant à en décourager l’utilisation. Faciliter le plus possible les moyens de transport actifs et multiplier les lieux permettant aux gens de pratiquer une activité physique. Diffuser de l’information sur les aliments à privilégier et sur ceux à éviter. Légiférer pour limiter la disponibilité des aliments les plus nocifs et rendre plus accessibles les fruits et légumes.
Chacun sait que les gènes que nous héritons de nos parents et de nos ancêtres ont une influence sur notre santé. Par exemple, les gens dont les parents sont devenus centenaires ont plus de chances que la moyenne de la population de vivre eux aussi plus de 100 ans. Et lorsqu’une maladie a touché ou touche plusieurs membres d’une famille, il est probable que des facteurs génétiques soient en cause. Mais, sauf pour certaines maladies assez rares où un défaut génétique entraîne inévitablement la maladie, les gènes sont davantage la cause d’une prédisposition à la maladie que la cause directe de la maladie. Autrement dit, il est possible de prévenir ou de retarder une maladie en adoptant des comportements qui influenceront l’entrée en action ou l’« expression » des gènes.
La possibilité d’influencer les gènes s’explique en bonne partie par l’épigénétique. L’épigénétique est le processus qui contrôle l’expression des gènes soit en cachant certaines parties, soit en superposant sur l’ADN de petites molécules qui activent ou bloquent les gènes. On croyait jadis que ce processus ne se produisait que durant la gestation. On sait maintenant qu’il se produit tout au long de la vie. Certaines des modifications entraînées par l’épigénétique sont réversibles et certaines sont transmissibles à la descendance. Pour cette raison, nos gènes ne prédisent pas notre destin, mais se présentent plutôt comme les règles d’un jeu grandement influencé par notre environnement et auquel nous participons activement par nos comportements.
Identifiez les facteurs de risque des maladies qui sont présentes dans votre famille et tentez de les éviter le plus possible. Tentez d’améliorer l’état des autres déterminants de la santé dans votre vie : en diminuant les facteurs de stress et en assurant un fonctionnement optimal à votre corps, vous mettez toutes les chances de votre côté.
Améliorer l’état des déterminants sociaux de la santé : développement durant l’enfance, accès à l’instruction, environnement physique, environnement social, conditions de travail, accès aux services de santé, discrimination sociale et inégalités sociales.
Les « compétences d’adaptation personnelles » désignent les capacités personnelles d’affronter les difficultés et les défis de la vie. Elles découlent en partie de notre éducation, de notre capacité à communiquer et à entrer en relation, de l’estime de soi, de la confiance en soi et du sentiment d’être en maîtrise de sa vie. Quelqu’un n’ayant vécu que des échecs, du dénigrement et du mépris ne pourra pas avoir une grande estime de lui-même, ni un grand sentiment de pouvoir réussir dans la vie.
Grosso modo, plus les compétences d’adaptation personnelles seront grandes, moins le niveau de stress chronique sera élevé. Cela se traduira par un meilleur état de santé général.
Les compétences d’adaptation personnelles ne reposent pas tant sur des habiletés spécifiques que sur tout ce qui donne à une personne le sentiment de pouvoir réussir ou de surmonter un défi. Ces habiletés varient d’une société et d’une époque à l’autre. Si, à certains moments, la compétence d’adaptation repose sur l’assurance donnée par des connaissances particulières (par exemple : savoir cuisiner, savoir construire une maison, savoir lire une carte routière ou savoir lire tout court), à d’autres moments, elle peut reposer sur la capacité de communiquer avec les autres, sur le sentiment d’appartenance à un groupe, sur une pratique spirituelle ou sur la foi.
Ce déterminant de la santé ne repose que sur nos propres ressources, bien qu’il soit très largement dépendant des expériences de la vie reçues par l’éducation, la famille, les relations sociales et la culture.
Si vous avez le sentiment que vous ne pouvez pas réussir grand-chose dans la vie, la première mesure à prendre est peut-être de chercher de l’aide pour modifier l’idée que vous avez de vous-même. Toutes les expériences positives et négatives contribuent à augmenter le sentiment de maîtriser sa vie.
Accorder de la valeur au respect des individus et au développement de leurs capacités d’autonomie personnelle. Augmenter le niveau général d’instruction. Mettre à la portée des individus des moyens d’apprendre durant toute leur vie.
Chacun connaît des gens qui ont peu d’instruction et qui ont une excellente santé. Cependant, si l’on mesure l’état de santé de 1 000 personnes choisies au hasard, on observera que l’état de santé s’améliore avec le niveau d’instruction. C’est un des marqueurs les plus significatifs de l’état de santé et de prospérité des personnes et d’un pays.
D'une certaine manière, le niveau d’instruction reflète le fait que l’on possède les connaissances et les capacités pour résoudre les problèmes que l’on rencontre et avoir le sentiment de maîtriser sa vie. Le niveau d’instruction augmente la possibilité d’avoir un emploi rémunérateur et satisfaisant. Il augmente aussi la possibilité d’apprendre par soi-même tout au long de la vie et la capacité d’aller chercher l’information dont on a besoin.
L’accès à l’éducation peut être favorisé par les politiques publiques. C’est pour cette raison que pratiquement tous les pays du monde rendent obligatoire l’instruction au niveau primaire.
Lorsque les enfants ne vont pas à l’école ou, par exemple, que l’on prive les filles d’un accès à l’éducation, la société stagne économiquement et culturellement.
Mais au-delà des années d’instruction obligatoires, l’éducation repose sur les possibilités concrètes d’apprentissage offertes par un milieu et les intérêts de chacun de continuer d’apprendre. C’est un déterminant dont la responsabilité est en partie sociale et en partie personnelle.
Acquérir plus de formation reconnue. Continuer d’apprendre par soi-même tout au long de la vie. Maîtriser l’utilisation d’Internet.
Offrir l’éducation de base gratuite à tout le monde. Accorder une grande valeur à l’éducation et à la culture générale. Valoriser le métier d’enseignant. Favoriser de toutes les façons possibles les processus d’apprentissage tout au long de la vie.
Un réseau de soutien social peut être défini comme l’ensemble des personnes et des ressources sur lesquelles vous pouvez compter si vous avez besoin d’aide. Que ce soit pour vous héberger en cas de besoin, vous aider à vous déplacer, parler de préoccupations intimes, vous aider à traverser une épreuve quelconque, demander conseil, etc. Le soutien social inclut aussi les ressources professionnelles qui peuvent être fournies par les institutions.
Un bon réseau de soutien social est un élément qui joue différents rôles à différentes époques de la vie. Durant l’enfance et l’adolescence, le soutien social des parents, des amis et du personnel scolaire a un grand impact sur le développement et l’adaptation sociale des enfants. À l’âge adulte, le réseau de soutien social aide à traverser les épreuves. Puis, à mesure que l’on vieillit, le réseau de soutien social devient très important tant pour éviter l’isolement que pour répondre aux besoins d’aide qui augmentent avec la fragilité de l’âge.
Il est évident que plus le réseau de soutien social est étendu, mieux nous sommes en mesure d’affronter les difficultés qui surgissent inévitablement à un moment ou un autre de notre vie. Le niveau de stress ressenti est alors plus faible et, par conséquent, nuira moins à la santé.
Des recherches ont démontré que les taux de mortalité et de mortalité prématurée sont plus élevés chez les gens qui ont peu de contacts sociaux, qui n’ont pas de soutien émotionnel et qui participent peu à la vie d’une communauté.
Approfondissez ou établissez des contacts avec les gens dont vous vous sentez proches. Toutes les formes de soutien sont précieuses lorsqu’on en a besoin. Identifiez les gens sur lesquels vous pourriez compter pour vous aider autant dans les petites choses que dans les grandes.
S’assurer que les groupes les plus vulnérables, particulièrement les personnes âgées et les gens en situation d’exclusion sociale, ont accès à des formes de soutien en cas de besoin. Par exemple, les travailleurs de rue, les services de renseignements en santé et les services d’aide ménagère aux personnes âgées sont des formes de soutien social institutionnel.
Le travail et les conditions de travail ont un effet marqué sur la santé physique et sociale. Être sans emploi prive les gens de revenus, d’un sentiment d’identité sociale et du sentiment d’avoir une place reconnue dans la société.
D’autre part, les gens qui sont au chômage, qui font un travail dangereux ou qui vivent un stress important au travail sont en moins bonne santé et meurent plus jeunes que les gens qui ont plus de pouvoir sur leurs conditions de travail.
Parfois, lorsque le travail salarié se double d’une situation familiale difficile, comme le fait d’être un parent célibataire ou de devoir s’occuper de parents âgés, le stress ressenti fait diminuer proportionnellement le niveau de satisfaction au travail.
La signification de ce déterminant de la santé varie considérablement à travers le monde. Pour des millions de personnes dans les pays en développement, améliorer les conditions de travail peut signifier tout autre chose que dans les pays développés : simplement avoir un travail rémunéré dans des conditions minimales de sécurité peut représenter un grand progrès. Pour les femmes, qui ont souvent un statut inférieur aux hommes, c’est parfois l’occasion de s’affranchir socialement et d’obtenir un peu d’indépendance financière.
Si votre travail ne vous apporte pas ce que vous souhaitez, plusieurs options s’offrent à vous : changer d’emploi, demander de meilleures conditions de travail, acquérir plus de formation, etc.
Adopter des normes de rémunération, de sécurité et de santé au travail. Avoir des politiques favorisant l’accès au travail pour les gens marginalisés. Adopter des politiques favorisant la conciliation entre le travail et la vie familiale.
L’expression « environnement social » est utilisée pour désigner à la fois les multiples réseaux sociaux et institutionnels qui nous entourent, et les normes sociales et légales qui façonnent la culture d’une société. L’environnement social a donc plusieurs aspects.
Un environnement comprenant de multiples réseaux sociaux engendre une plus grande cohésion sociale, ce qui permet à une collectivité de mieux affronter tous les défis et les problèmes qui se présentent. Par exemple, si vous répondez « oui » à la question « Faites-vous confiance à vos voisins? », votre voisinage est probablement une source de sécurité pour vous. Le contraire indiquerait une source de stress et d’insécurité.
On a observé que plus une collectivité favorise la participation de ses membres à travers toutes sortes d’organisations, plus elle aura une sorte de « vitalité » qui profitera à la collectivité dans son ensemble. Il en résulte un meilleur état de santé général. Les églises, les associations professionnelles, les partis politiques, les organisations bénévoles de toute nature (culturelles, sportives, humanitaires, communautaires…) et les réseaux familiers d’entraide entre voisins en forment donc un aspect important.
L’environnement social est aussi constitué par les « normes » et les règles qui façonnent ou influencent les comportements. Par exemple, les lois antitabac, l’obligation de porter une ceinture de sécurité en voiture, l’élimination de la malbouffe des environnements scolaires, etc.
Participer à des organisations bénévoles ou en mettre sur pied pour combler des besoins de votre communauté. Par exemple, mettre sur pied un service de covoiturage, participer à des assemblées de parents, organiser une petite fête avec vos voisins, etc. Participer à des associations professionnelles, à des clubs sociaux ou politiques, etc.
Encourager la formation d’organisations bénévoles. Encourager la participation et la consultation des citoyens sur les enjeux politiques et sociaux. Favoriser la participation sociale sous toutes ses formes. Établir des politiques favorisant les comportements générateurs de santé.
Il y a désormais un consensus scientifique sur le fait que notre état de santé est globalement influencé par la position à laquelle nous nous trouvons dans l’échelle sociale.
Il est facile de comprendre pourquoi : à peu près tous les aspects de la vie sont plus difficiles et moins satisfaisants quand on est au bas de l’échelle plutôt qu’en haut.
Ainsi, le niveau de stress ressenti au bas de la pyramide sociale est constamment plus élevé. À la longue, ce stress a des effets négatifs sur l’état de santé et s’ajoute aux autres problèmes.
Mais la difficulté d’être en bas de l’échelle est relative à l’importance des écarts entre les extrêmes de la pyramide : en général, plus une société est inégalitaire, plus les écarts de santé seront importants. Moins les différences sont grandes en ce qui concerne le revenu, le prestige et le pouvoir, moins les inégalités sociales de santé seront accentuées.
On peut donc dire que ce qui favorise la diminution des écarts de revenus, de prestige et de pouvoir a des effets positifs sur la santé d’une population.
Changer d’emploi, acquérir de nouvelles compétences afin d’augmenter vos revenus ou d’occuper un poste d’autorité, changer de ville ou de pays, etc.
Diminuer les écarts de richesse et mieux assurer le minimum aux catégories les plus démunies de la population.
Dans les pays scandinaves, le minimum reçu par les personnes bénéficiant de la sécurité sociale correspond à 90 % du seuil de pauvreté, et moins de 5 % des enfants vivent sous ce seuil, comparativement à 15 % des enfants au Canada et plus de 20 % aux États-Unis.
L’inégalité à l’intérieur d’un pays est mesurée par l’indice Gini. Selon les données les plus récentes (en 2005) de l’ONU, le pays le plus égalitaire au monde serait le Danemark. Le Canada se classe au 36 rang, la France au 33.
L’environnement physique est un déterminant majeur de la santé. Pour une grande partie de la population mondiale, il s’agit du facteur jouant le plus grand rôle. Par exemple, dans les pays en développement, 43 % de la population urbaine vit dans des bidonvilles, de 20 % à 50 % n’a pas d’eau courante, de 25 % à 60 % n’a pas d’égout, et souvent il n’y a pas de système de gestion des ordures. Les conditions d’hygiène sont à l’avenant.
Pour la population des pays développés, les principaux problèmes sont la pollution environnementale (air, eau, sol), les transports, la qualité du logement et la sécurité publique. Par exemple, les maladies pulmonaires et les maladies cardiaques sont plus élevées à proximité des voies de circulation automobile intense à cause de la pollution. Certains quartiers peuvent être dangereux et n’offrir aucun environnement facilitant la marche ou le transport en commun. Certains logements sont dégradés, humides et froids. Et une partie des gens les plus pauvres consacre une trop grande part de ses ressources à se loger, ce qui augmente les conséquences de la pauvreté sur l’alimentation, le transport, etc.
Sauf pour la qualité de l’air intérieur, votre environnement physique est assez peu sous votre contrôle direct. Si un membre de la famille fume, lui demander de fumer à l’extérieur améliorera la qualité de l’air dans la maison, attention aussi à la composition des produits ménagers, des matériaux de décoration, etc...
L'exposition à d'autres pollutions telles que les pollutions électromagnétiques, pesticides peut être limitée si l'on est bien renseigné.
Adopter des politiques et des programmes visant à améliorer la sécurité, la salubrité, les transports, le logement, la qualité de l’air et de l’eau. Faire respecter les limites de vitesse automobile.
Les valeurs et la culture d’une communauté sont de puissants déterminants de la santé. On le voit par les différences sur le plan de la santé entre les hommes et les femmes. Ces différences sont en partie biologiques et en partie liées aux comportements et au statut différent des hommes et des femmes.
Dans certains pays, la condition des femmes est tellement difficile qu’elles meurent plus jeunes que les hommes, contrairement à ce qui se passe partout ailleurs sur la planète. Dans un grand nombre de pays, les femmes n’ont pas accès à l’instruction ni au pouvoir économique, social et politique. Cela a des conséquences sur leur état de santé en les privant d’un accès à toutes sortes de ressources.
Dans tous les pays, les hommes ont des comportements plus risqués que les femmes et leur taux de mortalité, avant 70 ans, est le double et parfois le triple de celui des femmes. Par contre, les femmes sont plus exposées à la dépression, aux maladies chroniques et à la violence familiale.
La discrimination et l’exclusion pour des raisons politiques, raciales, religieuses, culturelles ou sexuelles ont aussi des conséquences sur la santé.Très souvent, la marginalisation et l’exclusion sociale atteignent les personnes de minorités visibles et les immigrants. De même, les grands écarts de richesse se traduisent par l’exclusion et la marginalisation sociales d’une partie de la population, la constitution de ghettos et l’augmentation des tensions sociales.
Sachant que les habitudes culturelles et les valeurs ont une influence sur l’état de santé des populations, les politiques de santé doivent cibler ces habitudes et ces valeurs. C’est ainsi qu’on a réussi à faire comprendre que le tabagisme a des effets nocifs sur la santé et à passer des lois qui découragent cette habitude, tout en respectant la liberté des gens. On peut ainsi faire connaître les effets positifs et négatifs d’à peu près toutes les habitudes culturelles et les valeurs qui ont une influence sur l’état de santé.
Valoriser l’égalité de statut entre les hommes et les femmes. Savoir quels sont les problèmes de santé les plus courants chez les hommes et chez les femmes et adopter les mesures de prévention à votre portée : examens de dépistage, comportements moins risqués. Il est impossible à une seule personne de modifier les valeurs d’une communauté. Mais chacun de nous peut généralement éviter les comportements les plus nocifs. Cependant, si le contexte social le permet, il importe de mettre en lumière les effets que certaines valeurs et habitudes peuvent avoir sur l’état de santé, particulièrement sur les groupes victimes d’exclusion et de discrimination.
Adopter des mesures de dépistage précoces pour les problèmes courants spécifiques à chaque sexe. Adopter toutes les mesures sociales et politiques pour favoriser l’égalité des hommes et des femmes. Combattre la discrimination et l’exclusion sociale en fournissant aux groupes marginalisés les mêmes services qu’aux groupes plus favorisés. Faire connaître les effets nocifs que peuvent entraîner certaines habitudes et certaines valeurs, et favoriser celles qui entraînent des effets positifs sur la santé de tous.
Les services de santé de qualité font partie des déterminants de la santé, car ils sont souvent nécessaires pour prévenir la maladie et, surtout, la traiter une fois qu’elle s’est installée.
Des services de santé offrant un accès universel sans frais, ou avec des frais très bas, sont un important déterminant de la santé, et encore plus pour les populations défavorisées. En effet, comme les gens démunis n’ont aucune marge de manoeuvre, payer pour des services de santé entraîne nécessairement une privation pour d’autres biens essentiels. Il est alors courant de ne pas consulter ou de ne pas acheter les médicaments nécessaires au traitement d’une maladie. Conséquemment, la situation empire au lieu de s’améliorer.
C’est une situation courante dans les pays en développement, comme l’illustrent les paroles de cet homme qui habite le Viêtnam : « Dans ma famille, si quelqu’un devient sérieusement malade, nous savons que nous allons le perdre parce que nous n’avons même pas assez d’argent pour la nourriture, alors nous ne pouvons acheter de médicaments ». Dans les pays développés, il est connu que les gens moins nantis se privent de services dont ils ont besoin, si cela nuit trop à un budget serré.
Diminuer les inégalités en santé et traiter les maladies touchant une population passe nécessairement par des services de santé universels de qualité.
Prendre sa santé en charge au quotidien (ne pas fumer, boire de l'alcool modérement, minimiser l'exposition aux ondes electromagnétiques, pratiquer régulièrement une activité physique, etc...).
Mais encore manger des fruits et légumes quotidiennement et de qualité, remplacer les produits raffinés par des produits complets, limiter les sodas et les boissons sucrées, etc...
S'orienter vers une médecine plus naturelle (phytothérapie, aromathérapie, homéopathie, acupuncture, etc...) sous contrôle d'un professionnel de santé, mais aussi minimiser la prise d'antibiotiques, anti-allergique, anti-cholestérol, hormones divers et variées, etc...
Améliorer l’accès universel aux soins de santé; améliorer les services de santé primaires; limiter et bien encadrer les services fournis par le secteur privé et public. Promouvoir les médecines non conventionnelles en compément de la médecine conventionelle.